(oui,on sait, c'est techniquement aussi possible que de voir Zorro en plein Débarquement des Alliés sur les plages normandes, mais on s'en tamponne les amygdales...)
Imagiez une école classique, avec sa horde de gamins bruyants, ses enseignants tous stressés de la vie, les cursus scolaires tout à fait normaux et vous aurez cette école en particulier.
Bon ok, c'était également une école classique, dû au fait qu'en temps normal, on ne laisse pas son établissement accueillir des êtres extraplanaires et/ou morts et/ou issus de mythologies obscures (sauf évidemment si on est pas au courant...). Cela n'a pas empêché des générations d'êtres extraplanaires et/ou morts et/ou issus de mythologies obscures d'envoyer leur progéniture dans des classes humaines pour se bidonner comme des malades et potentiellement se faire des amis/proies parmi les petites têtes blondes.
Ce matin en particulier était un peu spécial pour cette école en particulier (comment ça, une description ? Vous pensez que j'ai que ça à faire ? Bon, ok, une école quoi, avec des briques rouges, un toit en acier inox et des grandes pelouses sur lesquelles les enfants peuvent jouer. V'là ! Ça vous va ?)
Je reprends... oui, cette journée était un peu particulière car c'était la sacro-sainte journée de la rencontre parents-profs. Journée que tout le monde exècre au plus au point pour des raisons diverses et (a)variées...
Ce jour-là, la prof en question, chargée d'une classe de charmants bambins de primaire, priait ses dieux de ne PAS voir débarquer 2 mioches en particulier. Mais manque de pot, juste à la barrière, elle les vit arriver dans toute leur *tousse-tousse* splendeur.
Les 2 cousines étaient toujours fourrées ensemble depuis le premier jour de classe, malgré leur caractères et leurs tenues diamétralement opposées. Cassandre affectionnait les tenues rouges et noires et pouvait gagner un combat de bras de fer contre des lycéens tout en muscle. Daedin était du genre vaporeuse, éthérée et parlait aux oiseaux. C'était également les 2 meilleures de la classe, ce qui ne les empêchaient pas de se retrouver toujours dans des situations de merde.
Mais ce n'était pas la vue des 2 enfants qui terrorisait la pauvre Mlle Bichenouille ; c'était la vue des 2 adules derrière elles. Planqués dans des costumes/cravates noirs identiques, ils ressemblaient à 2 playboys blonds tout droit sortis d'un film de gangsters ou des bureaux de la mafia du coin. Voire même, dirigeaient ladite mafia. Elle prit son courage à 2 mains et ouvrit la porte de sa classe pour appeler les parents suivants. La queue de parents assis en train d'essayer de calmer/tenir leurs enfants était encore conséquente. Bichenouille reprit des couleurs et de l'espoir.
Pendant ce temps, dans la cours...
"C'est à quelle heure ce rendez-vous?"
"17H..."
"Alors pourquoi elles nous ont trainés ici aussi tôt?"
"Bonne question..."
Au même moment, de l'autre côté de la cours, sous les arbres, les 2 gamines observaient avec assiduité.
"Waa... j'ai vu leurs lèvres bouger?!..."
"Ils communiquent!"
Et elles trépignèrent sur place, toutes contentes.
À 10H, une horde sauvage de gamins en furie se déversa dans la cours, avec les parents toujours aussi dépassés par les évènements (en même temps, s'ils les éduquaient!). Les gamines observaient encore et toujours leurs paternels respectifs avec une excitation plus que palpables. Il y avait donc un couloir sans mioches braillards, ou quelques courageux s'aventuraient à toute vitesse.
Il faut dire que les rapports (non PAS ceux-là) étaient toujours un peu (voir vraiment beaucoup) tendus (non, pas ça NON PLUS) entre Lestat et Enoriel. Un vampire n'a pas grand chose à dire à un elfe, à la base. Et les elfes n'ont pas grandes interactions avec les choses qu'ils ne peuvent pas tuer. Bah oui, les elfes ne sont pas des enfants de choeur à la base. À la base, parce que vu certains spécimens, on pourrait le croire (du genre, se marier avec des branches de cerisier... Ouais, mais les vampires c'est pas mieux, dans le genre "tuer celui qu'on aime..."... Nyanyanya...).
Au fait, si vous vous demandez par quels malheureux hasards un elfe et un vampire peuvent avoir l'occasion de se rencontrer, c'est juste une histoire de chabadabada-chabadabada!! (pour ceux qui n'avaient pas ENCORE compris: Mariage quoi!?!)
C'est alors que, par une froide et pluvieuse journée (oui, elle nous manquait cette phrase... Terriblement même XD)... Une des filles de la famille Lioncourt se mariait. Et comme à chaque fois, c'est à des mariages qu'on fait de "belles" rencontres...
"Et alors, Lestat et Enoriel dans cette histoire?"
"Enoriel, c'était la mariée..."
"PAS la mariée, LE marié... Dae..."
"Désolée papa... mais tu serais tellement mignon avec une robe!"
"Toi, du haut de tes 5ans, arrête..."
"Nyanyanya!!"
"Lestat, merde! Fais quelque chose?!"
"Attention papa, l'elfe tente une manœuvre d'approche..."
"Awoowa!..."
"Pas celle-là, les filles!!?"
"Mais de toute façon, ça finira bien par arriver!"
"Ou alors c'est arrivé, et depuis vous n'arrivez plus à vous adresser la parole, sans avoir envie de vous prendre violemment contre toute surface..."
"Dure ou pas..."
"... qui se présente à vous au moment??"
Les 2 gamines regardaient leurs pères respectifs avec des grands yeux remplis d'espoir humide (non PAS celui-là non plus), tandis que lesdits pères respectifs dévisageaient leur progéniture d'un air... terrifié.
Bref, revenons à nos moutons (qui ne sont toujours pas présents dans nos histoires...) et finissons ce flashback [insérer chibi-Urahara avec son éventail] *baff* Ainsi donc, lors de ce mariage entre Enoriel (...) (oui parce que j'en ai marre des noms à rallonge elfique) et une des grandes soeurs lambda de Lestat...
"Eléonore..."
"Ah, ok..."
"Oui, c'est mieux de connaitre le nom de ma femme... quand même..."
"Disons donc plutôt que tu ne t'en souviens plus..."
"Répète!"
"Oh... ils communiquent, encore!"
"Vos gueules..."
"Papa, gros mot! Y'a pas de mouettes et la mer n'est pas basse!"
"Mais pitié, faites-les TAIRE!"
DONC (pour la 3ème fois...), il y avait un mariage entre Eléonore de Lioncourt et Enoriel Blablabla... ( et PAS d'interruption, MERCI!) ce qui amena les 2 beaux-frères à se rencontrer.
Comment Enoriel s'était trouvé dans les bois autour du domaine, en plein hiver, à moitié à poils en chassant les loups? Ceci ne nous regarde pas. Il suffit de dire qu'il s'y était retrouvé, et qu'un matin, toute la progéniture Lioncourt sortie en petite balade le trouva en train de festoyer, verre de vin à la main (oui, c'est un elfe, donc cheveux toujours parfaits et vin toujours à portée) et les restes d'un gros loup en train de griller tranquillement sur le feu. Tout de suite, les cinq soeurs s'étaient regardées avec des coeurs dans les yeux, s'étaient jetées sur le pauvre Enoriel et se mirent à essayer de lui arrache ses vêtements (ou du moins, ce qu'il en restait...). Papa Lioncourt, voyant là une occasion unique de se débarrasser d'une des filles (parce que ça coûte cher, une fille, même à l'époque...) décréta que le magnifique, quoique un peu étrange avec ses oreilles pointues, jeune homme devait en épouser une.
Avec tout son bon sens elfique, Enoriel choisit la plus âgée, la belle, douce et charmante Eléonore. Pourquoi? Parce qu'il n'allait pas devoir se la trainer quelques années de trop... Et ainsi, le mariage se fit. Tata-taaaa.
Or, la belle, douce et charmante Eléonore était également intelligente. Au grand dam d'Enoriel. Elle avait déjà ingurgité une quantité plus que conséquente de décoction de mandragore, Eléonore était immortelle. Mais pas assez néanmoins pour faire face aux Araignées Géantes de la Forêt Noire lorsqu'ils se bougèrent là-bas pour le millième anniversaire de Legolas, et qu'elle avait décidé de se remettre à la chasse! Oui, les Lioncourt sont des têtes de mûles, doublés de caractères merdiques et tétus! Voilà! Elle se fit cruellement déchiquetée, broyée et ingurgitée. Fin d'Eléonore.
"Oh, c'est triste..."
"Ouin, snif..."
"Mais... mais?! Mais tu savais que ta mère avait fini ainsi?!"
"Ben oui... En même temps, contre des araignées, elle avait pas vraiment de chance..."
"Ma soeur a toujours été un peu bourrin... Bonne escrimeuse, mais très bourrin..."
"Oui, bon, vous avez fini là?!"
"Parce qu'en fait, tu l'aimais bien?"
"Va Crever!"
"Oh, t'as vu ça Dae! Ton papa est encore amoureux de ton cadavre de mère..."
"Comme c'est romantiiiiiique..." et oui, les coeurs dans les yeux ne sont toujours physiologiquement pas possible, mais vous voyez l'idée.
Et donc, à cet instant, la cloche sonna, indiquant la fin de la récré, et Bichenouille tremblait en voyant la ligne des parents d'élèves se raccourcir. Plus que trois parents avant l'Apocalypse... euh non, Mr Lioncourt et le Monsieur avec son nom à rallonge qu'elle n'avait jamais pu prononcer.
Comme de gentils petites choses, tous les élèves rentrent en classe et seulement trois parents qui restaient. C'était presque comme s'ils l'avaient fait exprès... une épée de Damoclès qui attendaient patiemment la toute fin. Et toujours les 2 petites qui souriaient, et à qui ont donnerait le bon dieu sans confession. Mais Bichenouille le savait très bien: c'était des démons en puissance, des enfants infernaux, qui la faisaient mariner par plaisir... Elles n'étaient pas normales! Elles étaient possédées par des esprits malins!! Il fallait les exorciser!! Il fallait...
"Euh madame...?"
"Elle est blanche, elle va faire un malaise, tu crois?"
"Oh, ce serait dommage... vraiment..."
Ouvrant les yeux en grand, Bichenouille aperçut les têtes des cousines juste au-dessus d'elle, et elle vira au verdâtre cette fois.
"Cassie, je crois que tu n'as pas tout à fait réussi à enlever l'espoir de ta voix..."
"Oups... dommage..."
"Non, Cassandre, tu ne mangeras pas ton professeur. Est-ce clair?"
"Oui papa..."
"M... ma... manger???"
Bichenouille tremblait là où elle était effondrée sur son bureau, son visage à quelques centimètres de celui de Mr Lestat de Lioncourt. Beau visage, certes, mais les soupçons de carmin dans ses yeux gris, et son sourire un peu trop prédateur ne semblait pas vraiment rassurant et/ou naturel. Cassie fit un peu la tête, et alla continuer à dessiner des crânes et des squelettes en tutu sur son cahier. Daedin était à l'autre bout de la classe, montrant avec bonheur à son paternel ses essais à la peinture. Les autres élèves commençaient à trouver la journée (ah non merde, on n'est même pas encore arrivé à la pause midi...) assez terrifiante. Déjà que les 2 cousines étaient assez spéciales, pour ne pas dire flippantes, mais avec les pères en plus, ils ne savaient plus vraiment où donner de la tête.
Finalement, Bichenouille retrouva assez ses esprits pour demander aux 2 paternels de bien vouloir attendre dans la cours, le temps que leur tour ne vienne. Et voilà donc Lestat et Enoriel de nouveau assis sur le banc sous le préau, à attendre comme des glands.
Une nouvelle heure passa, chacun d'un côté du banc, sans bouger, sans se regarder. Les filles observaient leurs pères qui ne semblaient pas avoir la moindre intention de continuer à communiquer. Ils ne voulaient qu'une seule chose: en finir avec cette formalité qui les gavaient au plus haut point. Il fallait qu'ils fassent quelque chose...
"Ensemble?!"
"Non, pas comme ça..."
... sinon, il allaient devenir totalement fous.
"D'amour l'un pour l'autre..."
"Et se prendre violemment contre l'une des échardes qui avaient été un arbre..."
"... dans un bain de sang!"
"Dae, t'es censée être un elfe à la base, hein..."
"Ah oui, c'est vrai... Protégeons la Nature et les Petits Oiseaux..."
"C'est bien ma fille..."
Encore un peu plus que d'habitude, quoi.
"Ah! Je le savais!!!"
"On est géniales!!!"
"LES FILLES?!"
Un regard en coin, un sourcil parfaitement épilé qui se lève, et ils se mirent à se tourner autour (ON SE TAIT!!), avec de grands sourires. Lestat avaient sorti les crocs, Enoriel ses dagues, et sans autre mot d'explication, ils se ruèrent l'un sur l'autre en hurlant.
Dans la classe, le boucan attira l'attention de tout le monde, et sans la moindre hésitation, ils sortirent tous pour voir la raison de tout ce raffut. Bichenouille se retrouva seule dans sa classe avec les 2 cousines, qui se regardaient en souriant.
"Qu'est-ce qui se passe?"
"On dirait mon papa et son papa qui communiquent comme ils le font de mieux"
"C'est à dire?"
"Ils s'éclatent la gueule mutuellement"
Elle blanchit en se posant vers la fenêtre et resta sans voix. Les filles descendirent dans la cours pour observer le massacre des géniteurs jouant comme des gosses. En lui même, ce spectacle épique d'escrime était grandiose, elles s'étaient même posées avec du popcorn plus loin (il vient d'où??!). Mais La Cause du blanchiment (puis de l'évanouissement) de Mlle Bichenouille résidait AUSSI dans les nombreuses arabesques de sang, de chair, de membres sanguinolents volant partout avec grâce et majesté autour des 2 escrimeurs!
Louis et Armand, qui venaient de garer la voiture, entrèrent dans l'enceinte de l'école pour tomber sur des cris de terreur des "survivants" qui passaient vite hacher sous les lames/crocs des 2 beauf' qui s'envoyaient les pires vacheries à la tronche. Armand soupira, Louis aussi avant de remarquer les 2 gamines qui ne rataient pas UNE miette de ce carnage en règle ^^
"Mais pas devant les enfants, bon sang!"
Les gamines ne pouvaient pas râter l'arrivée des 2 autres vampires (et la colère... justifiée? de Louis) et laissèrent leur popcorn en plan pour aller faire des gros câlins à leurs "oncles" (oui, c'est logique dans l'esprit de gamines de 5ans...). En quelques secondes, Cassie s'était posée dans les bras de Louis, et Daedin faisait des tresses dans les cheveux d'Armand, tout en riant.
"Dis, dis, dis, n'Armand. Pourquoi c'est jamais toi qui conduit, hein? Je veux que tu m'emmènes faire un tour...!!!"
Le n'Armand en question vira au rouge et Louis faillit éclater de rire.
"Personne ne veut croire qu'il a plus de 15ans... 17, s'il est maquillé"
"J'AI 17 ans"
"Depuis bientôt 550ans... non?"
"JE VEUX MA VOITURE!"
"Une voiture électrique, pour petits n'enfants mignons?"
"Louis, je t'emmerde..."
"Gros mot!"
"Pas beau!"
"Les filles, ça n'aide pas mon humeur..."
Armand capitula, la tête tombante sur laquelle Daedin s'amusa à faire du tambour (et ça sonne creux? Aïeuh...). Le problème avec 2 êtres immortels qui se "massacrent", c'est qu'il y a toujours beaucoup de sang, d'os brisés, mais jamais de morts... enfin pour eux quoi *dit-elle en tournant les yeux de la cour, baignant dans 2bons centimètres de sang/chairs/liquides non-identifiables*
Et ainsi, avec les 2 cousines embarquées dans la belle Alfa Roméo Spider verte (non, cette marque ne sponsorise RIEN, je fais juste une fixation sur cette voiture...) de Louis, Armand alla séparer les deux autres en leur balançant de la flotte glaciale à la tête. Comme il le ferait avec deux chiens (ou Amélia, mais ça, c'est une autre histoire). Finalement, Lestat et Enoriel prirent place à l'arrière, les gamines faisant tampon, et cette joyeuse bande disparut... au cinéma, pour voir Volt en 3D pour la millième fois.
Et Mlle Bichenouille finit sa journée à Bedlam.
Imagiez une école classique, avec sa horde de gamins bruyants, ses enseignants tous stressés de la vie, les cursus scolaires tout à fait normaux et vous aurez cette école en particulier.
Bon ok, c'était également une école classique, dû au fait qu'en temps normal, on ne laisse pas son établissement accueillir des êtres extraplanaires et/ou morts et/ou issus de mythologies obscures (sauf évidemment si on est pas au courant...). Cela n'a pas empêché des générations d'êtres extraplanaires et/ou morts et/ou issus de mythologies obscures d'envoyer leur progéniture dans des classes humaines pour se bidonner comme des malades et potentiellement se faire des amis/proies parmi les petites têtes blondes.
Ce matin en particulier était un peu spécial pour cette école en particulier (comment ça, une description ? Vous pensez que j'ai que ça à faire ? Bon, ok, une école quoi, avec des briques rouges, un toit en acier inox et des grandes pelouses sur lesquelles les enfants peuvent jouer. V'là ! Ça vous va ?)
Je reprends... oui, cette journée était un peu particulière car c'était la sacro-sainte journée de la rencontre parents-profs. Journée que tout le monde exècre au plus au point pour des raisons diverses et (a)variées...
Ce jour-là, la prof en question, chargée d'une classe de charmants bambins de primaire, priait ses dieux de ne PAS voir débarquer 2 mioches en particulier. Mais manque de pot, juste à la barrière, elle les vit arriver dans toute leur *tousse-tousse* splendeur.
Les 2 cousines étaient toujours fourrées ensemble depuis le premier jour de classe, malgré leur caractères et leurs tenues diamétralement opposées. Cassandre affectionnait les tenues rouges et noires et pouvait gagner un combat de bras de fer contre des lycéens tout en muscle. Daedin était du genre vaporeuse, éthérée et parlait aux oiseaux. C'était également les 2 meilleures de la classe, ce qui ne les empêchaient pas de se retrouver toujours dans des situations de merde.
Mais ce n'était pas la vue des 2 enfants qui terrorisait la pauvre Mlle Bichenouille ; c'était la vue des 2 adules derrière elles. Planqués dans des costumes/cravates noirs identiques, ils ressemblaient à 2 playboys blonds tout droit sortis d'un film de gangsters ou des bureaux de la mafia du coin. Voire même, dirigeaient ladite mafia. Elle prit son courage à 2 mains et ouvrit la porte de sa classe pour appeler les parents suivants. La queue de parents assis en train d'essayer de calmer/tenir leurs enfants était encore conséquente. Bichenouille reprit des couleurs et de l'espoir.
Pendant ce temps, dans la cours...
"C'est à quelle heure ce rendez-vous?"
"17H..."
"Alors pourquoi elles nous ont trainés ici aussi tôt?"
"Bonne question..."
Au même moment, de l'autre côté de la cours, sous les arbres, les 2 gamines observaient avec assiduité.
"Waa... j'ai vu leurs lèvres bouger?!..."
"Ils communiquent!"
Et elles trépignèrent sur place, toutes contentes.
À 10H, une horde sauvage de gamins en furie se déversa dans la cours, avec les parents toujours aussi dépassés par les évènements (en même temps, s'ils les éduquaient!). Les gamines observaient encore et toujours leurs paternels respectifs avec une excitation plus que palpables. Il y avait donc un couloir sans mioches braillards, ou quelques courageux s'aventuraient à toute vitesse.
Il faut dire que les rapports (non PAS ceux-là) étaient toujours un peu (voir vraiment beaucoup) tendus (non, pas ça NON PLUS) entre Lestat et Enoriel. Un vampire n'a pas grand chose à dire à un elfe, à la base. Et les elfes n'ont pas grandes interactions avec les choses qu'ils ne peuvent pas tuer. Bah oui, les elfes ne sont pas des enfants de choeur à la base. À la base, parce que vu certains spécimens, on pourrait le croire (du genre, se marier avec des branches de cerisier... Ouais, mais les vampires c'est pas mieux, dans le genre "tuer celui qu'on aime..."... Nyanyanya...).
Au fait, si vous vous demandez par quels malheureux hasards un elfe et un vampire peuvent avoir l'occasion de se rencontrer, c'est juste une histoire de chabadabada-chabadabada!! (pour ceux qui n'avaient pas ENCORE compris: Mariage quoi!?!)
C'est alors que, par une froide et pluvieuse journée (oui, elle nous manquait cette phrase... Terriblement même XD)... Une des filles de la famille Lioncourt se mariait. Et comme à chaque fois, c'est à des mariages qu'on fait de "belles" rencontres...
"Et alors, Lestat et Enoriel dans cette histoire?"
"Enoriel, c'était la mariée..."
"PAS la mariée, LE marié... Dae..."
"Désolée papa... mais tu serais tellement mignon avec une robe!"
"Toi, du haut de tes 5ans, arrête..."
"Nyanyanya!!"
"Lestat, merde! Fais quelque chose?!"
"Attention papa, l'elfe tente une manœuvre d'approche..."
"Awoowa!..."
"Pas celle-là, les filles!!?"
"Mais de toute façon, ça finira bien par arriver!"
"Ou alors c'est arrivé, et depuis vous n'arrivez plus à vous adresser la parole, sans avoir envie de vous prendre violemment contre toute surface..."
"Dure ou pas..."
"... qui se présente à vous au moment??"
Les 2 gamines regardaient leurs pères respectifs avec des grands yeux remplis d'espoir humide (non PAS celui-là non plus), tandis que lesdits pères respectifs dévisageaient leur progéniture d'un air... terrifié.
Bref, revenons à nos moutons (qui ne sont toujours pas présents dans nos histoires...) et finissons ce flashback [insérer chibi-Urahara avec son éventail] *baff* Ainsi donc, lors de ce mariage entre Enoriel (...) (oui parce que j'en ai marre des noms à rallonge elfique) et une des grandes soeurs lambda de Lestat...
"Eléonore..."
"Ah, ok..."
"Oui, c'est mieux de connaitre le nom de ma femme... quand même..."
"Disons donc plutôt que tu ne t'en souviens plus..."
"Répète!"
"Oh... ils communiquent, encore!"
"Vos gueules..."
"Papa, gros mot! Y'a pas de mouettes et la mer n'est pas basse!"
"Mais pitié, faites-les TAIRE!"
DONC (pour la 3ème fois...), il y avait un mariage entre Eléonore de Lioncourt et Enoriel Blablabla... ( et PAS d'interruption, MERCI!) ce qui amena les 2 beaux-frères à se rencontrer.
Comment Enoriel s'était trouvé dans les bois autour du domaine, en plein hiver, à moitié à poils en chassant les loups? Ceci ne nous regarde pas. Il suffit de dire qu'il s'y était retrouvé, et qu'un matin, toute la progéniture Lioncourt sortie en petite balade le trouva en train de festoyer, verre de vin à la main (oui, c'est un elfe, donc cheveux toujours parfaits et vin toujours à portée) et les restes d'un gros loup en train de griller tranquillement sur le feu. Tout de suite, les cinq soeurs s'étaient regardées avec des coeurs dans les yeux, s'étaient jetées sur le pauvre Enoriel et se mirent à essayer de lui arrache ses vêtements (ou du moins, ce qu'il en restait...). Papa Lioncourt, voyant là une occasion unique de se débarrasser d'une des filles (parce que ça coûte cher, une fille, même à l'époque...) décréta que le magnifique, quoique un peu étrange avec ses oreilles pointues, jeune homme devait en épouser une.
Avec tout son bon sens elfique, Enoriel choisit la plus âgée, la belle, douce et charmante Eléonore. Pourquoi? Parce qu'il n'allait pas devoir se la trainer quelques années de trop... Et ainsi, le mariage se fit. Tata-taaaa.
Or, la belle, douce et charmante Eléonore était également intelligente. Au grand dam d'Enoriel. Elle avait déjà ingurgité une quantité plus que conséquente de décoction de mandragore, Eléonore était immortelle. Mais pas assez néanmoins pour faire face aux Araignées Géantes de la Forêt Noire lorsqu'ils se bougèrent là-bas pour le millième anniversaire de Legolas, et qu'elle avait décidé de se remettre à la chasse! Oui, les Lioncourt sont des têtes de mûles, doublés de caractères merdiques et tétus! Voilà! Elle se fit cruellement déchiquetée, broyée et ingurgitée. Fin d'Eléonore.
"Oh, c'est triste..."
"Ouin, snif..."
"Mais... mais?! Mais tu savais que ta mère avait fini ainsi?!"
"Ben oui... En même temps, contre des araignées, elle avait pas vraiment de chance..."
"Ma soeur a toujours été un peu bourrin... Bonne escrimeuse, mais très bourrin..."
"Oui, bon, vous avez fini là?!"
"Parce qu'en fait, tu l'aimais bien?"
"Va Crever!"
"Oh, t'as vu ça Dae! Ton papa est encore amoureux de ton cadavre de mère..."
"Comme c'est romantiiiiiique..." et oui, les coeurs dans les yeux ne sont toujours physiologiquement pas possible, mais vous voyez l'idée.
Et donc, à cet instant, la cloche sonna, indiquant la fin de la récré, et Bichenouille tremblait en voyant la ligne des parents d'élèves se raccourcir. Plus que trois parents avant l'Apocalypse... euh non, Mr Lioncourt et le Monsieur avec son nom à rallonge qu'elle n'avait jamais pu prononcer.
Comme de gentils petites choses, tous les élèves rentrent en classe et seulement trois parents qui restaient. C'était presque comme s'ils l'avaient fait exprès... une épée de Damoclès qui attendaient patiemment la toute fin. Et toujours les 2 petites qui souriaient, et à qui ont donnerait le bon dieu sans confession. Mais Bichenouille le savait très bien: c'était des démons en puissance, des enfants infernaux, qui la faisaient mariner par plaisir... Elles n'étaient pas normales! Elles étaient possédées par des esprits malins!! Il fallait les exorciser!! Il fallait...
"Euh madame...?"
"Elle est blanche, elle va faire un malaise, tu crois?"
"Oh, ce serait dommage... vraiment..."
Ouvrant les yeux en grand, Bichenouille aperçut les têtes des cousines juste au-dessus d'elle, et elle vira au verdâtre cette fois.
"Cassie, je crois que tu n'as pas tout à fait réussi à enlever l'espoir de ta voix..."
"Oups... dommage..."
"Non, Cassandre, tu ne mangeras pas ton professeur. Est-ce clair?"
"Oui papa..."
"M... ma... manger???"
Bichenouille tremblait là où elle était effondrée sur son bureau, son visage à quelques centimètres de celui de Mr Lestat de Lioncourt. Beau visage, certes, mais les soupçons de carmin dans ses yeux gris, et son sourire un peu trop prédateur ne semblait pas vraiment rassurant et/ou naturel. Cassie fit un peu la tête, et alla continuer à dessiner des crânes et des squelettes en tutu sur son cahier. Daedin était à l'autre bout de la classe, montrant avec bonheur à son paternel ses essais à la peinture. Les autres élèves commençaient à trouver la journée (ah non merde, on n'est même pas encore arrivé à la pause midi...) assez terrifiante. Déjà que les 2 cousines étaient assez spéciales, pour ne pas dire flippantes, mais avec les pères en plus, ils ne savaient plus vraiment où donner de la tête.
Finalement, Bichenouille retrouva assez ses esprits pour demander aux 2 paternels de bien vouloir attendre dans la cours, le temps que leur tour ne vienne. Et voilà donc Lestat et Enoriel de nouveau assis sur le banc sous le préau, à attendre comme des glands.
Une nouvelle heure passa, chacun d'un côté du banc, sans bouger, sans se regarder. Les filles observaient leurs pères qui ne semblaient pas avoir la moindre intention de continuer à communiquer. Ils ne voulaient qu'une seule chose: en finir avec cette formalité qui les gavaient au plus haut point. Il fallait qu'ils fassent quelque chose...
"Ensemble?!"
"Non, pas comme ça..."
... sinon, il allaient devenir totalement fous.
"D'amour l'un pour l'autre..."
"Et se prendre violemment contre l'une des échardes qui avaient été un arbre..."
"... dans un bain de sang!"
"Dae, t'es censée être un elfe à la base, hein..."
"Ah oui, c'est vrai... Protégeons la Nature et les Petits Oiseaux..."
"C'est bien ma fille..."
Encore un peu plus que d'habitude, quoi.
"Ah! Je le savais!!!"
"On est géniales!!!"
"LES FILLES?!"
Un regard en coin, un sourcil parfaitement épilé qui se lève, et ils se mirent à se tourner autour (ON SE TAIT!!), avec de grands sourires. Lestat avaient sorti les crocs, Enoriel ses dagues, et sans autre mot d'explication, ils se ruèrent l'un sur l'autre en hurlant.
Dans la classe, le boucan attira l'attention de tout le monde, et sans la moindre hésitation, ils sortirent tous pour voir la raison de tout ce raffut. Bichenouille se retrouva seule dans sa classe avec les 2 cousines, qui se regardaient en souriant.
"Qu'est-ce qui se passe?"
"On dirait mon papa et son papa qui communiquent comme ils le font de mieux"
"C'est à dire?"
"Ils s'éclatent la gueule mutuellement"
Elle blanchit en se posant vers la fenêtre et resta sans voix. Les filles descendirent dans la cours pour observer le massacre des géniteurs jouant comme des gosses. En lui même, ce spectacle épique d'escrime était grandiose, elles s'étaient même posées avec du popcorn plus loin (il vient d'où??!). Mais La Cause du blanchiment (puis de l'évanouissement) de Mlle Bichenouille résidait AUSSI dans les nombreuses arabesques de sang, de chair, de membres sanguinolents volant partout avec grâce et majesté autour des 2 escrimeurs!
Louis et Armand, qui venaient de garer la voiture, entrèrent dans l'enceinte de l'école pour tomber sur des cris de terreur des "survivants" qui passaient vite hacher sous les lames/crocs des 2 beauf' qui s'envoyaient les pires vacheries à la tronche. Armand soupira, Louis aussi avant de remarquer les 2 gamines qui ne rataient pas UNE miette de ce carnage en règle ^^
"Mais pas devant les enfants, bon sang!"
Les gamines ne pouvaient pas râter l'arrivée des 2 autres vampires (et la colère... justifiée? de Louis) et laissèrent leur popcorn en plan pour aller faire des gros câlins à leurs "oncles" (oui, c'est logique dans l'esprit de gamines de 5ans...). En quelques secondes, Cassie s'était posée dans les bras de Louis, et Daedin faisait des tresses dans les cheveux d'Armand, tout en riant.
"Dis, dis, dis, n'Armand. Pourquoi c'est jamais toi qui conduit, hein? Je veux que tu m'emmènes faire un tour...!!!"
Le n'Armand en question vira au rouge et Louis faillit éclater de rire.
"Personne ne veut croire qu'il a plus de 15ans... 17, s'il est maquillé"
"J'AI 17 ans"
"Depuis bientôt 550ans... non?"
"JE VEUX MA VOITURE!"
"Une voiture électrique, pour petits n'enfants mignons?"
"Louis, je t'emmerde..."
"Gros mot!"
"Pas beau!"
"Les filles, ça n'aide pas mon humeur..."
Armand capitula, la tête tombante sur laquelle Daedin s'amusa à faire du tambour (et ça sonne creux? Aïeuh...). Le problème avec 2 êtres immortels qui se "massacrent", c'est qu'il y a toujours beaucoup de sang, d'os brisés, mais jamais de morts... enfin pour eux quoi *dit-elle en tournant les yeux de la cour, baignant dans 2bons centimètres de sang/chairs/liquides non-identifiables*
Et ainsi, avec les 2 cousines embarquées dans la belle Alfa Roméo Spider verte (non, cette marque ne sponsorise RIEN, je fais juste une fixation sur cette voiture...) de Louis, Armand alla séparer les deux autres en leur balançant de la flotte glaciale à la tête. Comme il le ferait avec deux chiens (ou Amélia, mais ça, c'est une autre histoire). Finalement, Lestat et Enoriel prirent place à l'arrière, les gamines faisant tampon, et cette joyeuse bande disparut... au cinéma, pour voir Volt en 3D pour la millième fois.
Et Mlle Bichenouille finit sa journée à Bedlam.
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(texte : Cassie et Kujaku ©, juin 2010)
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